Text Box: بسم الله الرحمن الرحيم
Au Nom d’Allah, Le Gracieux, Le Miséricordieux

SERMON DE VENDREDI

HAZRAT AMIR’UL MOMENEEN MUHYI-UD-DIN
MUNIR AHMAD AZIM

(Un Résumé du Sermon)
Le 04 Décembre 2009

Après le Salam, le Khalifatullah a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha et a lu ces versets coranique:

Dans le Chapitre 88, Versets 18-21, nous pouvons lire: 


« Ne considèrent-ils donc pas les chameaux, comment ils ont été créés, et le ciel comment il est élevé, et les montagnes comment elles sont dressées et la terre comment elle est nivelée ? »
Et nous pouvons lire dans le Chapitre 3, Versets 191-192: 


« En vérité, dans la création des cieux et de la terre, et dans l’alternance de la nuit et du jour, il y a certes des signes pour les doués d’intelligence, qui, debout, assis, couchés sur leurs côtés, invoquent Allah et méditent sur la création des cieux et de la terre (disant) : ‘Notre Seigneur ! Tu n’as pas créé cela en vain. Gloire à Toi ! Préserve-nous du châtiment du Feu.’ »
750 versets du Saint Coran (près d’un huitième du Coran) exhorte les croyants à étudier la nature, à méditer sur sa création, et à faire bon usage du raisonnement dans leur quête de la Source de toutes les créations (Allah), et ces versets exhortent aussi les croyants à acquérir des connaissances et la compréhension scientifique: une partie de la vie communautaire. 
Le Saint Prophète (paix soit sur lui) a mis beaucoup d’accent sur le fait que la quête du savoir et des sciences est obligatoire pour chaque musulman, qu’il soit homme ou femme. Il demanda à ses disciples à rechercher le savoir même s’ils avaient à se rendre à Cathay pour acquérir des connaissances. A propos de la Chine, le Saint Prophète (paix soit sur lui) entend par cela la connaissance scientifique, au lieu de la connaissance religieuse et, dans ce même contexte (pour la Chine), le Saint Prophète (paix soit sur lui) a mis l’accent sur la quête de connaissances scientifiques internationales. Et le Saint Prophète (paix soit sur lui) pria ainsi: 
« O mon Souteneur! Accorde-moi la connaissance de la Réalité Ultime de toutes choses. »
Il s’agit de la première étape de la connaissance scientifique par lequel une pensée fondamentale dans l’Islam doit commencer. La seconde limite est lorsque l’on prend en considération le fait qu’il n’y a pas même un seul verset du Coran (où j’ai décrit des phénomènes naturels), qui contredit ce que nous savons des découvertes scientifiques. Si vous lisez le Coran, vous verrez que vous n’êtes pas demandé de croire en une chose que vous savez est faux (car le Coran ne contient que la vérité). La troisième limite, c’est quand tout au long de l’histoire de l’Islam, il n’y a aucun incident comme celui de Galilée. Il y a eu persécution, la dénonciation, « Takfir » et même aujourd’hui, il existe encore des différences philosophiques et doctrinales (comme dans le cas d’Ibn Rushd), mais il y a aussi des différences de croyances scientifiques. 
Voyons maintenant comment les musulmans ont donné beaucoup d’importance aux injonctions du Coran et du Saint Prophète de l’Islam (bénédiction et salut soient sur lui). 
Ce n’est que près de cent ans après la mort de notre bien-aimé prophète (paix soit sur lui) que les musulmans se sont fait un devoir de maîtriser les sciences qui ont été découverts à cette époque. Ils étaient pressés, mais malgré cela ils ont réussi à maîtriser l’ensemble des connaissances disponibles dans leur propre langage religieux, c’est-à-dire, en arabe et a fait cela d’une manière systématique. En fondant les instituts d’études supérieures (Bait-ul-Hikma), ils ont acquis un ascendant absolu dans toutes les sciences qui a duré tout au long de 250 ans. 
Il y avait deux raisons importantes pour le succès de l’entreprise scientifique dans l’Islam. Tout d’abord il y avait la tradition de la liberté scientifique qui a suivi la tradition de liberté au niveau religieux, qui a d’abord été institué par le Saint Prophète de l’Islam lui-même, Muhammad (paix soit sur lui). Et deuxièmement, il y a le volet international de l’entreprise scientifique dans l’Islam. Le Commonwealth Islamique mets toutes les différences de toutes les nations et couleurs de côté, et les musulmans au début étaient très tolérants envers les personnes qui se trouvaient en dehors du giron de l’Islam, et envers les perceptions de ces personnes. 
La tradition scientifique a commencé à diminuer autour de l’an 1100, et la tradition scientifique a connu une mort silencieuse 250 ans plus tard. Ainsi, nous devons nous poser cette question: 
Pourquoi la science a connu la mort dans l’Islam? L’abandon de la science dans la Communauté Islamique a été causé principalement en raison de l’isolement de notre entreprise scientifique et deuxièmement à cause du découragement qui a un lien avec l’innovation (que nous appelons ‘Jiddah’). 
Les dernières parties des XIe et XIIe siècles de l’Islam ont été des périodes remplies de grèves politiques, sectaires et religieux qui ont été très intenses. Et ce fut la période où il y avait une orthodoxie rigide (sans tolérance) en relation avec l’innovation (que nous appelons « l’ijihad ») qui pénétra l’Islam. Et c’est cette attitude orthodoxe qui a touché tous les domaines de l’enseignement, y compris la science. 
Comme tous les gens le savent, la restriction au niveau de la science et de la vénération des autorités concernées, conduit vers une mort intellectuelle. Dans nos grandes périodes, dans les IXe et Xe siècles, les musulmans avaient fondé les instituts internationaux d’études supérieures à Bagdad et au Caire. Ces instituts étaient appelés « Bait-ul-Hikma » et il y avait des compétitions entre les chercheurs là-bas. Mais comme à partir de 1300 A.C, tous ceux-là ont disparu. Tous les types de sciences qui ont été pratiqués et étudiés; toutes ces sciences ont été traitées et concentrées dans les séminaires religieux où les traditions tenaient plus de valeur que les innovations. Le caractère encyclopédique de la connaissance et la science en Islam est devenu comme une banale affaire dans une ère de spéculations. La faculté de critiquer ne fut pas tolérée et encouragée dans les « Madrassah » (écoles religieuses). Il était intolérable qu’un jeune chercheur commence à poser des questions sur ce qu’on lui a appris, qu’il se manifeste et d’ailleurs, s’il est à réapprendre ce qu’il est enseigné, de peur qu’il y introduit de nouveaux concepts. Ils ne voulaient pas que cela arrive. 
Est cette situation continuelle? Sommes-nous à encourager les recherches et la liberté dans le domaine de la recherche? Faisons-nous de bonnes dispositions pour des recherches dans les pays Islamiques? Ce sont des questions dont nous devons nous demander! 
Parmi toutes les civilisations de cette planète, la science n’est pas si populaire et ne détient pas d’importance dans la Communauté Islamique. Certains musulmans pensent que lorsque la technologie est pratiquement neutre, et que ses excès peuvent être contrôlés par des préceptes moraux de l’Islam, mais ces musulmans considèrent la science comme valeur chargée et que la science moderne conduira à la rationalité et, éventuellement, à l’apostasie (renoncement à la croyance Islamique). Ils pensent aussi que les gens (qui ont une formation scientifique) rejetteront des présupposés métaphysiques de notre patrimoine culturel Islamique. Si nous laissons de côté le fait que la haute technologie ne peut progresser sans la haute science et si nous laissons de côté aussi l’insulte à la « présupposés de notre culture » pour sa fragilité, nous verrons que ce type de patrimoine des batailles de l’époque où les supposée philosophes rationnels avec leurs croyances irrationnelles et dogmatiques dans les doctrines liées à la cosmologie (étude scientifique de l’univers) dont ils ont héritée d’Aristote (un philosophe grec qui a beaucoup écrit sur plusieurs sujets se rapportant à la science, la métaphysique, la philosophie, la poésie, etc. ), et où ces soi-disant philosophes ont eu des difficultés à concilier ces deux doctrines avec leur foi. 
Mais nous devons nous rappeler que ce genre de batailles est plus féroce parmi les érudits chrétiens du Moyen Age. Les problèmes que ces savants ont été confrontés ont été les problèmes relatifs à la cosmologie et la métaphysique: 
« Le monde se trouve-t-il dans un lieu immobile? Y a t-il d’autres créations plus loin en dehors de l’espace? Est-ce que Dieu agit directement pour une cause efficiente ou est-ce qu’Allah prend la décision finale et pour des causes ultimes? Est-ce que c’est un seul être qui gère les cieux ou plusieurs êtres? Ces plusieurs êtres qui gèrent les cieux expériences-ils la fatigue? Quelle est la nature de la matière céleste? Ressemblent-ils les choses terrestres avec des qualités innées comme la chaleur, la froideur et l’humidité? 
Lorsque Galilée a commencé d’abord à clarifier certains problèmes qui sont lié au domaine de la physique, et quand il a essayé de chercher des réponses à ces problèmes par des expériences physiques, il devint ainsi la victime de persécutions. Sa restitution a été faite 350 ans plus tard. 
Dans une cérémonie spéciale au Vatican qui a eu lieu le 9 Mai 1983, le Pape avait déclaré: 
« L’expérience de l’Église, pendant et après Galilée a introduit une attitude plus mature ... L’Eglise elle-même apprend par l’expérience et la réflexion et maintenant, l’Eglise comprend mieux l’importance qu’occupe la liberté du savoir... Elle est l’une des qualités les plus nobles et dans l’homme... Et c’est à travers la recherche que l’homme réussit à atteindre la vérité... C’est pourquoi l’Église est maintenant convaincue qu’il n’y a pas de véritable contradiction entre la science et la foi. Néanmoins, ce n’est que par une étude humble et assidu que l’Église apprend à dissocier l’essentiel de la foi en relation avec les systèmes scientifiques d’une certaine époque, en particulier lorsque la lecture de la Bible (influencée par les cultures) faire croire que la Bible est liée avec une cosmogonie (étude de l’origine de l’univers) obligatoire. »
Ici, le pape a mis l’accent sur la maturité que l’Eglise a atteint par la science ; il aurait pu mettre aussi l’accent sur le fait que les scientifiques à l’époque de Galilée, leur discipline étaient limitées, et aussi sur le fait qu’il y a des questions qui sont au-delà des connaissances scientifiques actuelles et futures, et aussi que « la science a obtenu un succès seulement en raison des restrictions qui fut mis sur la science sur certains types d’information ». 
Nous pouvons spéculer sur plusieurs problèmes scientifiques, mais cela ne sera pas un moyen par lequel nous pouvons vérifier de façon empirique (c’est à dire par le biais d’expériences et non pas en théorie) nos spéculations. Et c’est cette vérification empirique qui est l’essence même de la science moderne. Aujourd’hui nous sommes plus humbles que, par exemple, Ibn Rushd. Ibn Rushd était un grand physicien avec une grande originalité et il a apporté de grandes contributions dans l’étude de la fièvre et de la rétine, et c’est une de ses déclarations sur l’immoralité scientifique. Mais, dans une autre discipline, qui est, la cosmologie, il a accepté les spéculations d’Aristote, sans reconnaître que ce n’était que des spéculations et sans reconnaître que les expériences futures pouvaient prouver ces spéculations fausses. Le scientifique d’aujourd’hui quand il spécule, il ne déclarera pas un rapport comme définitive en ce qui concerne les modes de pensée. Et même des faits que nous avons accepté, nous reconnaissons qu’il peut y avoir plus de découvertes de nouveaux faits qui peuvent conduire à la généralisation, sans que ces nouveaux faits ne falsifient les faits anciens, et aussi ce qui nécessitera en contrepartie des changements révolutionnaires dans nos concepts et dans nos opinions à l’égard du monde. En physique, ce qui était arrivé à deux reprises: la première était après la découverte de l’espace et le temps, et le second après la découverte de la théorie des quanta. Et cela peut arriver de nouveau, avec nos constructions actuelles qui apparaissent comme des cas limités de nouveaux concepts qui sont d’autant plus complète.   
Tout cela pour dire qu’aujourd’hui, nous ne devons pas continuer la bataille philosophique du passé, nous ne voyons pas de dichotomie entre la foi et la science car la foi vient par l’intermédiaire du message éternel de l’Islam sur des sujets tels que la physique ne détient pas de réponse. Et nous trouvons cela dans le premier verset du Saint Coran (après son introduction) où il est dit: 
« Ce livre, il n’y a pas de doute là-dessus, est un guide pour ceux qui protège (contre le mal). Ceux qui croient à l’invisible ... »
Et comme nous le savons « l’invisible » est au-delà de notre conception. 
Pour conclure, nous pouvons dire que tant que les traditions coranique et prophétiques traitant sur la liberté religieuse et la tolérance restent, alors la science dans l’Islam progressera et se fructifiera, car les deux sont connecté aussi longtemps que la foi est concerné. 
« Je suis un croyant et je suis la religion de l’Islam. Je suis un musulman parce que je crois au message spirituel du Saint Coran. En tant que scientifique, le Coran m’enseigne de telle manière qu’il met l’accent sur les lois de la nature et donc le Saint Coran m’incite à faire beaucoup de réflexions sur les lois de la nature et le Saint Coran démontre ces lois avec des exemples de cosmologie, physique, biologie et médecine qui sont innées ; elles sont une indication pour toutes les personnes. » C’est l’esprit qui le musulman doit cultiver et il faut reconnaître que c’est Allah seul qui donne cette connaissance dans tous les aspects. Incha-Allah. Amîne.