بسم الله الرحمن الرحيم

 

 

Sermon du Vendredi

 

HADHRAT AMIR’UL MUMINEEN MUHYI-UD-DIN

 

Munir Ahmad Azim


25 Octobre 2013 ~

(19 Dhul-Hijjah 1434 Après lHégire)

 

 

(Un Résumé du Sermon)

 

Après avoir salué tous ses disciples (et tous les musulmans) du monde entier – en mentionnant les iles avoisinants, et les pays tels que lInde, le Kerala, Trinidad et Tobago etc. – le Muhyi-ud-Din a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Tauz, la Sourate Al Fatiha, et a ensuite dit :

 

ذَلِكَ الْكِتَابُ لاَ رَيْبَ فِيهِ هُدًى لِّلْمُتَّقِينَ ۝

Zaalikal kitaabu laa rayba feeh. Hudal-lil-Muttaqiin;

C’est le Livre au sujet duquel il n’y a aucun doute, c’est un guide pour les pieux. (2: 3)

 

تِلۡکَ اٰیٰتُ الۡکِتٰبِ  الۡحَکِیۡمِ ۙ ۝ ہُدًی  وَّ  رَحۡمَۃً   لِّلۡمُحۡسِنِیۡنَ ۙ  ۝

Tilka ‘Aayaatul-Kitaabil-Hakiim. Hudaww wa Rahmatal-lil Muhsiniin.

Voici les versets du Livre plein de sagesse, c’est un guide et une miséricorde aux bienfaisants; (31 : 3-4)

 

Le Saint Coran affirme qu’il est un ‘Guide’, une ‘Direction’, seulement pour les pieux, les bienfaisants, les justes. Pas pour les autres qui ne sont pas justes, qui ne mettent pas en pratique ce qu’Allah a dit dans le Saint Coran, qui lisent le coran seulement comme des perroquets, seulement sur les lèvres et qui ne comprennent rien. Pour ces personnes qui ne sont des musulmans seulement que des noms, alors le Saint Coran ne s’applique pas à ces qualités de gens là. Les justes sont ces personnes qui croient déjà en l’existence de Dieu bien qu’elles ne peuvent Le voir, qui ‘relèvent et redressent’ déjà la Salat, observent déjà le jeûne, dépensent déjà pour la cause de Dieu de parmi les biens qui leur ont été octroyés, et elles croient déjà à la véridicité du Saint Coran et des autres écritures saintes révélées avant le Saint Coran (2: 3-5).

 

Si, comme on peut le constater, ces justes ont déjà emprunté la bonne voie, alors que pourra bien signifier cette affirmation du Saint Coran? À quel niveau encore, le Saint Coran est-il capable de les élever ? Avant de pouvoir saisir la réponse, il faudrait comprendre qu’en dépit de leur foi en Dieu et des bonnes œuvres qu’ils pratiquent, ces justes ne sont point satisfaits de leur état, ils éprouvent l’ardent désir de faire preuve d’encore plus de rigueur, de parfaire leur fermeté dans la foi et d’avancer jusqu’à la pointe ultime du progrès spirituel. Pour parvenir à cela, l’effort humain, livré à lui-même, s’avère être totalement inefficace ; l’intervention de Dieu, le seul capable de les aider est de toute nécessité.

 

Être ‘ferme et endurant dans la foi’ décrit cet état du croyant où il est si épris de la foi en Dieu, qu’aucune épreuve ne peut le faire flancher ou succomber. Dans cet état, la droiture elle-même change d’aspect ; en effet, l’effort exercé, la répugnance ou le dégoût généralement éprouvés au moment où l’on doit faire des preuves pieuses disparaissent complètement, et désormais, l’effort n’est plus nécessaire. Dès lors, comme des aliments, les œuvres pieuses vont nourrir l’âme, et sans elles, l’âme périrait en quelque sorte. Ce degré de fermeté dans la foi, évidemment surhumaine dépasse le cadre de l’effort humain, et ne peut être acquis par l’exercice de ce dernier. Comme l’âme, ce type de fermeté et d’endurance est un don, une grâce dont l’octroi ne relève que de Dieu. Le point culminant du développement spirituel est qu’au-delà de la foi en Dieu et des pratiques du culte, qui sont en définitive l’aboutissement ultime de l’effort humain, l’on parvient à un état qui soit en soi un don de Dieu.

 

Prenons le cas de la foi en Dieu ; dans ce domaine tout ce qu’on peut attendre de l’exercice de la raison, est qu’elle nous amène à croire en Dieu, malgré en fait qu’on ne puisse Le voir. En d’autres mots, la raison humaine exercée à son maximum pourra tout au plus nous amener à croire en Dieu, l’Être qu’on ne peut percevoir. On sait que Dieu n’exige de personne quelque chose qui soit au-delà de ses capacités. Dieu n’oblige personne à acquérir par son propre effort, quelque chose de plus grand, de plus avancé que la foi en Dieu. Cependant, la phrase, ‘il (le Saint Coran) est une Direction pour les justes’, contient la promesse que, lorsque la croyance du juste dans la réalité du monde caché se serait solidement enracinée chez lui, alors, Allah le Très-Haut le fera progresser de l’étape de la foi à celle de la réalisation et de la gnose ; et à ce moment, Allah le Tout Puissant revêtirai sa foi d’un nouvel attrait. Comme je l’ai souligné au commencement de mon sermon, dans cette sphère de la foi en Dieu l’homme de par lui-même, peut tout au plus acquérir la foi en un Être qu’il ne peut voir, l’Être dont l’existence est attestée par tous les atomes de l’univers.

 

L’homme ne peut, par son propre transmuer en gnose la foi qu’il a en Dieu. Dans la pratique de la Salat aussi, ce que l’on pourra acquérir grâce à l’effort humain restera confiné à l’intérieur de limites bien précises. Ici, pour ce qui est du domaine de l’effort, l’adorateur, physiquement et moralement pur, et se mettant à l’abri de tout ce qui peut le distraire ou détourner son attention, va s’efforcer de pratiquer la Salat d’une manière dénuée de toute passivité, et ce afin que toutes les composantes de la Salat, notamment, implorer le pardon de Dieu, prier Dieu de bénir le Saint Prophète (pssl), le repentir, les éloges, la glorification ainsi que les supplications émanent du fond de son cœur.

 

Cela dépasse cependant son pouvoir d’acquérir cette concentration et attention soutenue et vivante dans la Salat, qui signeraient l’existence d’un état de pureté sublime, d’un amour et d’une marque de dévotion surhumaines, et d’un effacement du moi, comme si l’adorateur voyait Dieu face à face. Il est évident qu’avant d’être cela, le Salat n’est pas parfaite. D’ailleurs, c’est à juste titre que le Saint Coran utilise à cet effet l’expression, ‘ceux qui relèvent et redresse’, car on ne relève et redresse que ce qui tombe. Par conséquent, on appelle ‘juste’ ce quelqu’un qui, mobilisant sa concentration et son attention, emploie toutes ses forces pour ‘relever et redresser’ la Salat. Cependant, l’effort humain, sans le concours de la grâce de Dieu, ne suffit pas pour amener le résultat recherché.

 

Par conséquent, Dieu, le Miséricordieux et le Munificent, leur a promis : « Ce livre est une ‘Direction’ pour les justes ». Par cette phrase, Dieu rassure ainsi les justes : « Qu’ils s’efforcent au mieux de leur capacité par la droiture, de relever et redresser la Salat. S’ils ont foi en Ma parole, Je ne les abandonnerai pas à leur effort, mais Je les prendrai par la main, et Moi-même, Je les guiderai (vers ce lieu où ils seront comblés). Dès lors, leur Salat changera d’aspect, et ils goûteront de quelque chose dont l’existence leur échappe en ce moment. Je les gratifierai de cette grâce parce qu’ils s’efforcent, au mieux de leurs possibilités, de mettre en pratique les préceptes et directives du Saint Coran ».

 

Donc, ce quelque chose de plus que le Saint Coran promet au juste, concernant la Salat, est l’acquisition de ce degré d’amour, de zèle, de dévotion et de concentration du juste, que cela lui permettra de percevoir la beauté éclatante et lumineuse de son Bien-aimé, l’Eternel. Dans ce nouvel état spirituel, saturé de béatitude et d’extase, l’adorateur éprouve tant de dégoût pour les impuretés mondaines, péchés ou manquements provenant de la parole, des œuvres, de la vue ou de l’ouïe, que sans le moindre effort et naturellement, il les rejette et s’en tienne à l’ écart.

 

Comme Allah le Très-Haut l’a affirmé, « Assurément, la Salat protège contre la turpitude et les actions blâmables ». (29: 46)

 

Même s’il habite une hutte, le juste peut trouver le vrai bonheur ; le concupiscent quant à lui, dominé par la convoitise et l’avarice, ne pourra se le procurer même s’il se vautrait dans un palais magnifique et grandiose. Plus l’on amasse des biens terrestres, plus l’on a à faire face à des difficultés et des épreuves. Retenez bien donc : il n’est pas dans la destinée du concupiscent de trouver le vrai bonheur.

 

N’imaginez jamais que l’opulence, se gaver de fine cuisine ou se parer de vêtements chics peuvent vous offrir la vraie source du vrai bonheur. Surement pas ! En vérité, la seule source du vrai bonheur est la droiture. Qu’Allah vous aide tous mes chers disciples de garder ces conseils précieux à l’esprit. Allah et son Khalifa, le Khalifatullah veulent que votre bonheur, et indéniablement votre vrai bonheur c’est Allah seul. Cherchez l’aide de Dieu pour percevoir Dieu Lui-même, et le meilleur biais vers cet accomplissement c’est la Salat qui est fait d’après l’illumination reçue de Dieu (Allah) Lui-même. Incha-Allah.