Text Box: بسم الله الرحمن الرحيم

Sermon du Vendredi

HADHRAT AMIR’UL MUMINEEN MUHYI-UD-DIN

Munir Ahmad Azim
09 Août 2013 ~
(01 Shawwal 1434 de l’Hégire)


(Un Résumé du Sermon)

Après avoir salué tous ses disciples (et tous les musulmans) du monde entier – en mentionnant les iles avoisinants, et les pays tels que l’Inde, le Kerala, Trinidad et Tobago etc. – le Muhyi-ud-Din a commencé le sermon avec le Tashahhud, le Ta’uz, la Sourate Al Fatiha, et a ensuite dit :

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ ۝ الْحَمْدُ للّهِ رَبِّ الْعَالَمِينَ ۝ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ ۝ مَالِكِ يَوْمِ الدِّينِ ۝ إِيَّاكَ نَعْبُدُ وإِيَّاكَ نَسْتَعِينُ ۝ اهدِنَا الصِّرَاطَ المُستَقِيمَ ۝ صِرَاطَ الَّذِينَ أَنعَمتَ عَلَيهِمْ غَيرِ المَغضُوبِ عَلَيهِمْ وَلاَ الضَّالِّينَ ٪۝

Bismillahir Rahmaanir-Ra-hiim. ‘Al-Hamdu lillaahi Rabbil-’Aalamiin; ‘Ar-Rahmaanir-Rahim; Maaliki Yawmid-Diin! ‘Iyyaaka na’-budu wa ‘iyyaaka nasta-‘iin. ‘Ihdinas-siraatal-Mustaqiim, ‘Siraatal-laziina ‘an-’amta ‘alayhim-Ghayril-maghduubi ‘alayhim wa lad-daaalliin. 

1. Au nom d’Allah, le Très Gracieux, le Très Miséricordieux.
2. Louange à Allah, Seigneur de l’univers.
3. Le Très Gracieux, le Très Miséricordieux,
4. Maître du Jour de la rétribution.
5. C’est Toi (Seul) que nous adorons, et c’est Toi (Seul) dont nous implorons secours.
6. Guide-nous sur le droit chemin,
7. le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs, non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés.

La prière par excellence qui nous indique à quel moment et à quelle occasion il faut prier, et qui est fait de façon à accroître notre enthousiasme spirituel, est celle que Dieu, Le Généreux nous a enseigné dans le premier chapitre du Saint Coran. Toutes les louanges qui méritent cette appellation appartiennent à Allah seul Qui est le Créateur et le Soutien de tous les mondes. (1: 2).

Par Sa grâce, Il pourvoit à nos besoins sans qu’il y ait eu une quelconque action de notre part ; et avons-nous déjà fait quelque action, alors de par Sa miséricorde, Il nous en récompense. (1: 3). Lui seul est le Maître du Jour du Jugement, et Il n’a pas délégué la présidence de ce Jour à personne. (1: 4). Oh Toi Qui comprends tous ces attributs, nous n’adorons que Toi, et ne cherchons que Ton aide dans tout ce que nous entreprenons. (1: 5).

L’usage de la première personne du pluriel dans ce contexte indique que toutes nos facultés se sont engagées dans l’acte d’adoration, et se sont prosternées devant le seuil de Dieu. Chaque individu, en vertu de ses nombreuses facultés internes, est ainsi un tout, fait de multiples parties, et la prosternation et la soumission de toutes ces facultés devant Dieu aboutisse à cette condition qu’on appelle l’Islam. 

Guide-nous sur Ton droit chemin et maintiens-nous fermement là-dessus (1: 6). Le chemin de ceux à qui Tu as accordé Tes bontés et faveurs, et non de ceux qui ont subi Ton courroux, ni de ceux qui se sont égarés, n’étant pas parvenus à Te rencontrer. (1: 7). Amîne !

Ces versets nous enseignent que les bontés et faveurs divines ne sont octroyées qu’à ceux qui sacrifient leur vie pour la cause de Dieu, se dévouant entièrement à cet objectif, toujours œuvrant à satisfaire Sa volonté, tout en n’arrêtant pas de prier Dieu de leur accorder toutes les faveurs spirituelles dont l’homme peut jouir, à savoir, accéder Sa parole.

Par cette prière, ils adorent Dieu par le biais de leurs péchés, et demeurent prosternés devant le seuil de Dieu. Ils se protègent contre tous les péchés et évitent tout ce qui peut exciter le courroux de Dieu. Vu qu’ils cherchent Dieu avec une grande volonté et en toute sincérité, ils Le trouvent, et la soif qu’ils ont pour connaître Dieu est complètement étanchée. 

La vraie et parfaite grâce qui projette quelqu’un vers le monde spirituelle repose sur la persévérance qui sous-entend ce degré de sincérité et de fidélité dans la foi qui ne peuvent être ébranlées par aucune épreuve, quelle qu’elle soit. Cette persévérance exige également l’existence d’une relation si forte avec Dieu, qu’aucune épée ne peut la couper, qu’aucun feu ne peut la brûler, et qu’aucune calamité ne peut l’endommager. Ni la mort des proches, ni la séparation d’avec eux, ne doivent-elles l’influencer, ni la crainte d’être déshonoré ne doit-elle l’affecter, ni une mort douloureuse ne doit-elle faire vaciller le moindrement le cœur. Ainsi, cette porte est très étroite et la voie bien difficile à parcourir. Hélas ! Combien c’est difficile ! Dieu, à lui la Gloire, en parle aussi dans les versets suivants : 

« Dis leur : ‘Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses, vos clans, les biens que vous gagnez, le négoce dont vous craignez le déclin et les demeures qui vous sont agréables, vous sont plus chers qu’Allah, Son messager et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre. Et Allah ne guide pas les gens pervers’. » (9: 24).

Ce verset illustre clairement que ceux qui s’éloignent de la volonté divine, et accordent préséance à leurs parents et à leurs biens, qu’ils aiment davantage, sont de l’avis de Dieu des personnes méchantes. Elles seront sûrement ruinées parce qu’elles ont préféré autre chose à Dieu.

Voilà la troisième étape où devient homme de Dieu, cette personne qui supporte mille calamités à cause de Dieu, qui se tourne vers Dieu avec une telle ferveur et une telle sincérité qu’il semblerait qu’elle n’avait de relation avec personne d’autre que Dieu ; tous les autres étant comme morts. La vérité est que tant que nous ne nous anéantissons pas dans la mort, nous ne pourrons percevoir le Dieu Vivant. Le jour où notre vie matérielle subit la mort, est le jour de la manifestation de Dieu. Tant que nous ne devenons pas aveugles, à l’égard de tout sauf Dieu, nous sommes et demeurons des aveugles. Tant que nous ne devenons pas telles des dépouilles mortelles entre les Mains de Dieu, nous sommes et demeurons des morts. Ce n’est qu’à partir du moment où nous faisons face à Dieu, dans la totalité de notre être, que nous parvenons à cette ténacité qui subjugue toutes les passions du moi et qui inflige la mort à cette vie consacrée à des fins intéressées ou égoïstes. 

En résumé, le jour où cette lumière apparaît, l’homme cesse d’être de ce monde ; il devient céleste. Dieu, le Maître de tout ce qui est, lui parle dans son for intérieur et manifeste en lui la lumière de Sa divinité, et fait de son cœur, qui baigne dans Son amour, Son trône. Aussitôt qu’il devient quelqu’un d’autre par la brillante transformation apportée par lui, et lui présente de nouvelles manifestations. Cela ne veut pas dire que Dieu est devenu un autre Dieu, ou que Ses nouvelles manifestations sont différentes de Ses manifestations normales – une distinction méconnue par la philosophie mondaine. Ainsi, celui qui atteint l’étape de la vie spirituelle se dévoue corps et âme à la cause de Dieu. 

Je prie qu’Allah Le Très Haut nous donne le Tawfiq pour bien comprendre ce sujet, que l’amour que l’homme a pour Dieu atteint ce degré où sa vie ainsi que sa mort ne lui appartiennent pas, mais sont consacrées à Dieu seulement. Incha-Allah.